Wir waren nicht auf der Jagd nach Likes

La peur de perdre sa respectabilité, ça, c’est bourgeois. Au sens péjoratif du terme. Dire qu’on est un artiste et vouloir être aimé, ça n’a pas de sens. Je suis actrice. Si personne ne m’aime, je disparais. N’empêche que je n’ai jamais privilégié l’amour du plus grand nombre à ma sincérité. Je ne suis pas un soda qu’on cherche à vendre à tous les enfants. Je ne me présente pas à une élection présidentielle, que je dois gagner en séduisant la majorité des citoyens. C’est mon courage d’être sincère que je vends. D’être précisément moi, que ça te plaise ou non. Ce qui fait qu’on m’a choisie plutôt qu’une autre pour de grands rôles, ce n’est ni ma plastique ni ma diction. C’est que j’ai le cran de ne pas ressembler à tout le monde. Je prends le risque de déplaire, ça fait partie du job. Tu ne peux pas marquer les esprits si tu crains d’être qui tu es. Ce n’est pas la situation qui te rend impuissant. C’est le flip que tes voisins de palier ne te saluent pas comme un notable. Tu peux invoquer ta naissance et parler du métier de tes parents pour te victimiser et justifier ta faiblesse. Mais on sait l’un comme l’autre que c’est une excuse. Les enfants riches sont comme toi. Tout le monde veut faire de la publicité aujourd’hui. C’est-à-dire produire des messages esthétiquement cohérents et qui s’adressent au client qui les commande. Qui se foutent de la vérité. Qui ne veulent que séduire, et jamais déranger personne. Vous voulez que votre art soit pris au sérieux mais vous ne voulez pas déplaire, ni être en danger. Ce n’est même pas que ça manque de sang dans les encriers, c’est que vous voulez porter la couronne d’épines du Christ, mais sans vous égratigner le front ni porter la croix. Plus personne n’est en faveur de la provocation. Maintenant tout le monde veut être bien vu. Tout le monde veut être un bon élève. Le fameux débilos au fond de la classe, assis à côté du radiateur, qui dit des conneries pour le plaisir de foutre le bordel, n’est plus une figure populaire. Le cancre de Prévert peut aller se rhabiller – vous ne reconnaissez que le langage de l’entreprise. Sérieux, responsable, du côté de la dignité et du plus gros chiffre. La seule provocation qu’on supporte, c’est celle qui vient du pouvoir. Mais ce n’est pas marrant quand ça vient d’en haut. Foutre le bordel, c’est rigolo quand t’es un petit rat dégueulasse.

Weiterlesen

Verheißung und Entfremdung des Fastfood

„En salle“ ist der Bereich, in dem niemand aus dem Team arbeiten möchte. Es ist der Essensbereich der Systemgastronomie – und der Titel des ersten Romans von Claire Baglin, geboren 1998. Die zwei Teile des Textes gehören auf desillusionierende Weise zusammen: Verheißung und Entfremdung, die Kindheit als Tochter eines Arbeiter-Vaters und die Jahre in einer Restaurantkette.

➙ Zum Artikel

Ukraineroman zwischen Europa und Putin

„Donbass“ (2020) ist ein roman noir über die gleichnamige ostukrainische Kriegsregion, wo sich pro-russische Separatisten seit 2014 gegen die neue Macht in Kiew wendeten. – Im neuesten Roman „Les loups“ von 2022 zeigt uns Benoît Vitkine die Ukraine der Oligarchen, einige Monate vor der Maidan-Revolution und der Einsetzung einer pro-europäischen Regierung.

➙ Zum Artikel

Zur Gattung des Präsidialromans

Eine beiderseitige Verquickung gilt es zu untersuchen zwischen politischer Macht und kulturell-ästhetischer, hier fiktionaler Repräsentation in Form von Dichterlob, Mäzenatentum, copinage oder eben eines französischen Präsidialromans der letzten Amtszeiten und bereits für 2027 (in Houellebecqs neuestem Roman „Anéantir“).

➙ Zum Artikel

Niemandem den Krieg erklärt

Vuillard traut sich an die tabuisierte Darstellung „einer der größten militärischen Niederlagen Frankreichs, von den in der Senke von Điện Biên Phủ eingeschlossenen Truppen, vom Zusammenbruch einer Strategie, vom Chaos, vom Schrecken der Soldaten […].“ Dieses nationale Trauma incl. seiner Vorbereitung wie auch der Konsequenzen ist ein Erzählzentrum des Buchs.

➙ Zum Artikel

Hippies in Marokko

Die aus Marokko stammende Goncourt-Preisträgerin von 2016, Leïla Slimani, legt 2022 mit Regardez-nous danser den zweiten Band ihrer Trilogie „Le pays des autres“ vor, die nach Abschluss Marokkos Geschichte von 1945 bis 2015 behandeln wird.

➙ Zum Artikel
rentrée littéraire
Datenschutz-Übersicht

Diese Website verwendet Cookies, damit wir dir die bestmögliche Benutzererfahrung bieten können. Cookie-Informationen werden in deinem Browser gespeichert und führen Funktionen aus, wie das Wiedererkennen von dir, wenn du auf unsere Website zurückkehrst, und hilft unserem Team zu verstehen, welche Abschnitte der Website für dich am interessantesten und nützlichsten sind.