Le plus compliqué, c’était de reprendre tout le processus, d’imaginer des péripéties et de faire semblant de les découvrir. Aux débuts du roman moderne, quand Cervantès écrivait Don Quichotte ou Rabelais Pantagruel par exemple, c’était dans les contes qu’on se racontait de village en village, dans les fables, dans les romans qu’on commençait à peine à lire, que les lecteurs étanchaient leur soif de récits ; c’était là que se jouaient l’affrontement du bien et du mal, la rivalité entre frères ou l’ambition dévorante – tous les grands thèmes que les romans savent illustrer et mettre en musique. L’âge d’or du roman fut aussi l’âge d’or de la presse, entre le milieu du XIXe et le milieu du XXe siècle : en Occident, la population était désormais alphabétisée et, grâce aux progrès sociaux, disposait de temps libre. Les gens étaient comme des enfants qui demandent des histoires, encore des histoires, toujours des histoires.
Aufblitzen im Augenblick einer Gefahr: Walter Benjamin bei Aurélien Bellanger
„Als Scholem seinen Freund 1938 nach mehr als zehn Jahren wiedersah, stellte er fest, dass sein Haar weiß geworden war und er an Gewicht zugenommen hatte. Ich kann nicht anders, als mir die groteske Figur eines Benjamin vorzustellen, der überproportional gewachsen ist und das gesamte Volumen der Nationalbibliothek einnimmt – ein Benjamin aus Pappmaché oder Wachsschmelze, der den Negativabdruck der Bibliothek bildet, aber in extremis Notausgänge aus dem Albtraum von Babel gefunden hätte, ohne sie leider für sich selbst nutzen zu können.“